Maroc vagabond

Week end Marocain à l'Aber Wrac'h, une belle fete d'anniversaire, cinquante personnes rassemblées autour de la maîtresse de maison qui soufflait ses 60 bougies. La grisaille de ces derniers jours ne laissait rien présager de bon pour ce repas en plein air. A défaut de tente berbère, laquelle aurait eu bien du mal à résister à l'humidité ambiante, une grosse tente impérméable dans le jardin edenesque de Bel Abri, lieu dit situé au fond de l'Aber, Paluden. On a mis du soleil dans les assiettes, la pluie a montré son nez au moment de démarrer le barbecue, mais s'est bien ravisée pour laisser aller les réjouissances.
Au menu : merguez grillées en apéritif, puis la tanjia de Marrakech, pour une mise en bouche délicate, et une découverte par les papilles bretonnes. Poulet grillé à la marocaine, c'est à dire, mariné depuis la veille dans un bain d'épices, huile d'olive, coriandre fraîche. Le tout accompagné de nombreuses salades chaudes , tièdes ou froides. Les photographes, trop occupés à la dégustation en oublièrent de les photographier. Tomates, courgettes (plat tiède), légumes variés en julienne, poivrons grillés à l'ail et au citron, aubergines grillées en purée, betterave vinaigrées coriandre frais, je crois n'avoir rien oublié.
Ce fut une fête très réussie, le moyen pour moi de me faire connaître, et surtout de faire découvrir des plats marocains originaux, et différents des habituels tajines ou couscous. Saveurs nouvelles, les convives se sont régalés, en ont redemandé, ce fut une réussite,  un plaisir des yeux et des sens dans une ambiance très chaleureuse et festive. Voici quelques photos pour faire rêver.
Une belle rencontre entre Al Bahja et la Bretagne.

Parmi mes propositions d'aide dans les voyages au Maroc, j'ai eu l'occasion d'assister des personnes désireuses de faire des courses au souk, comme beaucoup, mais souhaitant trouver unvrai conseil et les bonnes relations pour dénicher la perle rare, sans se faire arnaquer, et surtout visiter des lieux, des ateliers, des créateurs et artisans de grande qualité.
En tant que pur Marrakchi, j'ai grandi dans la Médina, aux côtés d'ateliers, de fabriques, et je crois connaître beaucoup de secrets .
Je ne fais pas le guide, (ni le vrai ni le faux), je suis là pour aider le voyageur, ou l'amateur d'antiquités, d'artisanat, le décorateur, à trouver la meilleure qualité, les bons délais de fabrication, les bonnes personnes.
Je ne touche aucun pourcentage,  j'emmène généralement les personnes directement dans l'atelier de l'artisan.
J'organise à l'avance, je prépare les visites, et , en fonction du temps que nous passerons ensemble, de la difficulté ou non de la recherche, nous définissons ensemble le prix de la prestation.
La mode est d'appeler ça du coaching !!! associé surement avec un autre mot d'origine anglophoe.
Dernièrement, j'ai travaillé avec un collectionneur de couteaux, cela a pris une journée pour trouver les quelques objets extraordinaires, couteaux touaregs, berbères, toujours ouvragés et ciselés de symboles bien précis, avec des ajouts de matériaux divers.
Un autre cherchait des lampes à créer, dessins à l'appui. Après avoir trouvé l'artisan, j'ai du me charger du suivi de la fabrication, et j'ai rapporté les lampes au créateur. Cela a pris deux semaines... etc...
une fois de plus, je vous passe des clés !!!

Voilà, le site est ouvert, il se construit peu à peu ; je vous donne ici le lien : http://albahja.org.
Je rentre d'un convoyage de véhicule France Maroc aller -retour. La personne n'ayant plus de permis, j'ai donc fait le chauffeur sur une route que je connais bien. Cela s'inscrit dans les prérogatives et les ressources de l'association.
Nous avons également une commande pour un repas d'anniversaire 50 personnes, ambiance et gastronomie marocaine, ici en France, au bord de l'Aber Wrac'h, face aux bateaux, dans un cadre indescriptible de beauté.
Les cours de cuisine au Maroc se mettent en place tout doucement mais surement.
En France, on nous parle de tenter de faire réapparaître des savoir faire de chez nous, il va falloir rencontrer d'autres associations, proposer nos idées, voir s'il y a de l'écho. Pas facile, car notre artisanat prend vraiment son sens au coeur du pays, avec les matériaux du bord. Ici, il faudrait transformer, inventer, créer avec de nouveaux éléments.
La cuisine est pour l'instant ce qu'il y a de plus concret, et de plus réalisable.
Il y aurait bien sûr la calligaphie, l'écriture arabe, cela existe déjà, nous sommes preneurs d'infos sur le sujet, et si sur la place de Brest ou Bretagne, d'aucuns souhaitent collaborer avec nous, ils sont les bienvenus.

L'association AL BAHJA est créée. Bientôt, l'adresse du site, et toutes nos actions, actualités, prestations.
Pour info, Al Bahja, signifie la joyeuse, autre surnom de la ville de Marrakech !

A mon arrivée en France en 2001, j'étais loin d'imaginer les difficultés que j'allais rencontrer pour travailler.
Sans diplôme, des expériences en tous genres, j'ai plutôt grandi à l'école de la rue, bien que ma famille ait tout tenté pour me faire étudier, j'ai toujours préféré le terrain, la rencontre, l'apprentissage sur le tas, et cela se pratique couramment dans les pays du Maghreb. Je ne suis pas venu en France pour devenir riche, ni dans l'idée que cela serait un paradis, et après tout, je serais bien resté chez moi. Seul le rapprochement familial, me conduit à traverser la Mediterranée. Dur passage, mais expérience enrichissante de toutes façons.
Je vais passer sur les détails pour le moment, juste une petite énumération  des jobs occupés en France, Brest, finistère.
Ramasseur d'échalottes
vendeur sur le marché
manutentionnaire et emballeur dans une usine de poissons fumés
en réinsertion (passage quasi obligatoire pour les "incapables, les bons à rien, les feignants etc....ce que je ne suis pas bien sûr), donc, ouvrier maçon. Je devais faire une formation à la suite de cette période, mais il fallait s'inscrire, attendre, combien de temps, ????? bidon
ouvrier d'abattoir, génial, je salais les peaux des pauvres vaches, (oui, marocain, maroc, cuir, etc...)
ouvrier de serre, de préférence le training, c'est à dire, à trois mètres de hauteur sous la verrière, en équilibre toute la journée, pause pipi minutée, et décomptée, la serre faisait des kilomètres de long.....)
ouvrier d'abattage de poulet, j'accrochais les poulets à des crochets toute la journée.

J'ai tenté : formation de crepier (une année pour apprendre à faire des crepes, de l'écrit, des maths, tout ce que je déteste, incoutournable, il y a du monde , il faut sélectionner.)
Bagagiste à l'aéroport, c'était presque tout bon, ca a coincé, car j'avais eu un petit incident de parcours au volant, notifié chez le prefet. Donc, refus à l'arrivée.


Après le négatif, je voudrais dire que j'ai quand même quelques savoir faire interessants, qu'il ne m'a pas été possible de valider d'aucune façon en France, sans avoir à passer des cap, bep, et patati et patata, j'ai 37 ans, je n'ai pas plus envie de me mettre à étudier dans les cahiers et les livres. Par contre, apprendre sur le tas comme on faisait dans l'ancien temps, ca oui, du concret, du pratique, de l'ouvrage. Mais c'est pas possible ici en France.



Après reflexions, palabres et nuits blanches, je me suis dit, et on m'a aussi dit que j'avais peut-être quelque chose à apporter ici, un échange qui pourrait être fructueux, intelligent, amusant, voire rémunérateur, en tous cas, des choses qui ne nous clouent pas au sol, ne nous humilient pas, ne nous rabaissent pas, des échanges basés sur de l'humain.
On inverse la vapeur. On inverse les rôles.
Je sais cuisiner, et plutôt bien, ce sont les autres qui le disent, et j'ai été à bonne école. Le rapport à la nourriture, la cuisine, le bien manger, toutes ces choses sont des valeurs très importantes chez moi, on les cultive, on les respecte, et si on a un peu la patte, et le goût de l'aventure, car c'en est une, ca vaut le coup de s'y mettre.
J'adore ca. J'invente, je revisite, j'adapte, je régale qui veut, et c'est un plaisir sans cesse renouvelé.
J'ai évidemment cherché à travailler dans la restauration de préférence marocaine, mais Brest est une petite ville, pas ou peu de travail, tout le monde bosse en famille, à part la plonge et encore, il faut un Cap , ici, c'est comme ca.
L'idée de donner des cours de cuisine s'est peu à peu imposée à moi. POurquoi pas ? J'aime le contact, et je pense réussir à partager et passionner tous ceux qui s'interessent à la question.
Ici, en France, chez les particuliers, et au Maroc, au sein de ma famille, bien immergé dans la tradition et l'ambiance. Voila une chose que j'essaie de développer et de proposer. Prometteur.
première idée, la base de quelque chose de nouveau, un regard nouveau.

Cuisines de rue, jus d'avocat, fil à couper les barbes, Maroc vert en 2009, portes secrètes, repas en famille, déambulations sous les étoiles, rencontres et histoires, idées à creuser, voilà quelques mots pour entrer en scène sur ce blog que je démarre aujourd'hui.
Hors des chemins déjà battus, hélas parfois rebattus, je vous emmène la bas, goûter l'air du temps, prendre le temps, humer le vent et les épices, respirer le sable, entendre les murmures ou les youyous. Ouvrez la porte sur les horizons poivrés,  l'oreille bercée par le chant du muttim,  si tout cela vous chatouille, je vous accompagne.

A cheval entre la France et le Maroc depuis presque dix ans, je me propose de vous offrir quelques clés pour découvrir mon pays, dans un cadre  confidentiel, un peu secret, en tous cas au plus proche d'une culture populaire, sans esbroufe, ni guide touristique, ces petits quelque choses qui rapprochent les gens, des lieux insoupçonnés, des portes cachées.

Initiateur d' une association qui permettra à ceux qui le désirent  de découvrir des savoir faire, d'aborder le voyage sur des thèmes divers qui seront déclinés ici au fur et à mesure, je présente des idées, des trouvailles, des pistes nouvelles ;  nous les mettons en forme et concoctons des petites prestations ponctuelles grâce à l'intervention d'une ou plusieurs personnes.

Ces prestations rémunèrent une personne ou une famille  et s'inscrivent dans les démarches de tourisme solidaire.

Le projet n'étant pas de rentrer dans les grosses structures mais de développer à petite échelle des échanges chaleureux, authentiques, porteurs du meilleur et du possible.
Je serai aidé dans la réalisation de ce blog par ma femme, auteur d'articles , et fondatrice de l'association.

Je souhaite que ce blog soit  un tremplin, un lieu interactif entre mes propositions et vos attentes, vos suggestions et vos idées.

Bonne ballade  et bienvenue.